À l'instar de l'industrie de la musique, le livre québécois traverse présentement une crise importante. L'année 2014 a été particulièrement difficile à ce chapitre.
Les chiffres publiés mercredi par l'Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ) ne sont guère rassurants.
Les ventes totales de livres neufs ont chuté de 9,5 % de 2013 à 2014, passant de 688 105 847 $ à 622 419 508 $. Il s'agit des ventes annuelles les plus faibles depuis 2001, première année où l'étude a été menée par l'OCCQ.
À ce rythme, les ventes annuelles pourraient passer sous la barre des 600 millions $ en 2015.
La chute aura été brutale en 2014 en raison des chiffres surprenants enregistrés en 2013. Propulsées par le succès de la série Cinquante nuances de Grey, les ventes avaient atteint 688 millions $, soit une hausse de 1,5 % par rapport à 2012. Il s'agissait visiblement d'une hausse temporaire.
Cette chute importante des ventes en 2014 n'est toutefois pas surprenante. Les résultats des huit premiers mois de l'année, dévoilés en décembre dernier, faisaient déjà craindre le pire.
Le livre numérique encore marginal au Québec
Si la popularité du livre numérique progresse légèrement, le livre imprimé reste le format préféré des Québécois.
C'est ce qui ressort d'un sondage sur l'achat de livres numériques commandé en novembre dernier à la firme Léger par la Banque de titres de langue française (BTLF), un organisme qui compile les données de ventes hebdomadaires de livres au Québec.
Selon l'étude, un Québécois sur deux n'aimait tout simplement pas lire sur un support numérique.
L'équipement était également un facteur important. Ainsi, moins de la moitié des répondants (47 %) expliquaient qu'ils n'avaient pas l'intention d'acheter un livre numérique, puisqu'ils n'avaient pas d'appareil leur permettant de lire des livres dans ce format (ils étaient 62 % en 2012).
Enfin, 1 % des répondants avouaient ignorer l'existence des livres en format numérique.