Rafaël Ouellet admire le cran de son collègue réalisateur Xavier Dolan. En entrevue, il dira sans ambages qu'il n'a pas ce tempérament qui mène à être sélectionné à Cannes ou à Venise.
Notre collaborateur Claude Deschênes prépare une série de reportages sur le cinéma coréen, qui, en plus de s'exporter de plus en plus, tient tête au cinéma américain dans les salles du pays.
Que son nouveau film, Gurov and Anna, soit présenté en première mondiale au Festival international de film de Busan (BIFF), événement cinématographique nettement moins médiatisé, le comble parfaitement.
Rafaël Ouellet ne se serait pas vu retenir toute la machine autour de son sixième long métrage dans l'espoir d'une éventuelle sélection au Festival de Berlin en 2015.
« Le timing était parfait. Cette première mondiale en Corée du Sud le 4 octobre nous permettait d'offrir ensuite le film au Festival du nouveau cinéma de Montréal et au Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue avant sa sortie en salle au Québec prévue en mars. »
Le réalisateur ajoute que le BIFF constitue une excellente vitrine dans le marché asiatique.
« C'est peut-être le plus important festival d'Asie. Il ouvre la porte à d'autres festivals, car il est très fréquenté par les programmateurs et il y a un très bon marché. C'est une bonne place pour vendre des films. »
Trop occupé par la réalisation de la série Nouvelle adresse à Radio-Canada, Rafaël Ouellet n'a pu faire le voyage pour présenter son film. Sur place à Busan, la destinée internationale de Gurov and Anna est entre les mains du producteur Jacques Blain, de Zone 3, et du distributeur Andrew Noble de Filmoption International.
Gurov and Anna n'a aucune chance de remporter un prix. À Busan, il n'y a pas de compétition internationale. La majorité des récompenses sont destinées aux films coréens ou asiatiques.
Tchechkov sur fond d'hiver montréalais
Gurov et Anna sont deux personnages d'une nouvelle que l'écrivain russe Anton Tchekhov a publiée en 1899. Le film qu'en a fait Rafaël Ouellet est une transposition qui se passe dans le Mile-End à Montréal.
Un prof d'université, obnubilé par ce texte, se trouve à vivre le même dilemme que le Gurov de La dame au petit chien. Marié et père de deux filles, il tombe en amour avec une de ses étudiantes.
L'objet de son désir s'appelle Mercedes. C'est une jeune adulte un peu mélangée qui profite de l'occasion pour nourrir ses velléités d'écrivaine. On est dans une autre sorte de tourments du cœur que dans Camion, le film précédent de Rafaël Ouellet.
Ouellet travaille à partir d'une partition qui ne vient pas de lui, mais de Celeste Parr, une scénariste très fine dans son approche du trouble amoureux. Comme un peintre, le réalisateur met en valeur cette histoire par petites touches impressionnistes. Les plans de caméra jouent sur la tension. La lumière est chaude ou froide selon la circonstance. La direction d'acteurs, toujours avisée.
On parle beaucoup du talent de Sophie Desmarais dans tous ces rôles, mais ici, il explose à l'écran dans ce rôle qui mélange l'ingénuité et la froideur calculatrice. Andreas Apergis, lui, offre le spectacle troublant d'un homme laminé par cet amour insaisissable.
Montréal se révèle aussi un personnage. Rafaël Ouellet l'a magnifiquement portée à l'écran en nous la présentant dans ses plus beaux atours d'hiver et dans sa vraie nature de ville bilingue.
Tchechkov n'aura jamais été aussi montréalais....
Une collaboration de Claude Deschênes
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