Le reportage de Tanya Lapointe
De son vrai nom Yoann Lemoine, le français Woodkid s'est fait connaître du grand public il y a trois ans grâce à sa chanson Iron, dont l'impressionnant vidéoclip a été regardé plus de 28 millions de fois sur YouTube.
L'esthétique léchée en noir et blanc rappelant le cinéma à grand déploiement et l'univers fantastique proche du jeu vidéo a connu un succès exponentiel tant auprès du public qu'auprès de la critique. Les Montréalais l'ont notamment découvert lors de son passage au Métropolis l'an dernier, et pourront le revoir cette année sur la place des Festivals, où il présente le spectacle d'ouverture du Festival international de jazz.
Une vie en cinémascope
Qu'il se soit fait connaître par ses vidéos est peu étonnant, puisque le jeune trentenaire a fourbi ses armes comme réalisateur avant d'endosser la casquette de personnage scénique. Formé en animation à l'École Émile Cohl de Lyon, il a notamment travaillé aux côtés de Sofia Coppola sur Marie-Antoinette et de Luc Besson sur Arthur et les invisibles dans les années 2000.
En 2008, il a réalisé le vidéoclip Ce jeu, de la chanteuse française Yelle. Son talent l'a rapidement propulsé dans les cimes de l'industrie, où on lui a confié la direction des vidéos Mistake, de Moby, Teenage dream, de Katy Perry, Back to December, de Taylor Swift, et Born to die et Blue Jeans, de Lana del Rey, entre autres.
Il fait également une incursion dans l'univers de la publicité avec la campagne contre le sida Graffiti, qui est rapidement devenue virale sur le web.
Le saut vers la musique
En 2011, celui qui a également une formation en piano classique crée son personnage scénique Woodkid et fait le saut vers la musique. Sa carrière démarre en trombe avec son premier simple, Iron, qui révèle son univers sombre et onirique empreint à la fois de fantaisie et de naïveté. Deux ans plus tard, il lance The golden age, un album de pop orchestrale qui comprend les titres Run boy run et Brooklyn. On y retrouve aussi la chanson I love you, dédiée à un garçon, dans laquelle le chanteur parle sans ambages de son homosexualité.
Si son style musical est fréquemment associé à la musique de film, ces spectacles renvoient eux aussi à l'univers cinématographique. L'artiste polyvalent ne lésine pas sur les jeux de lumière, les projections et les effets de mises en scène lors de ses performances. Avec ses musiciens, il a également recours à des arrangements tirant vers le trance et le techno pour créer une communion dansante avec la foule.
Woodkid a été invité par au 35e Festival international de jazz de Montréal à présenter le grand spectacle d'ouverture. Le spectacle gratuit se tiendra le 26 juin à 21 h 30 sur la place des Festivals, coin Maisonneuve et Jeanne-Mance.
Avec Premiere.fr
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