Le film inspiré de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, Welcome to New York, a fait courir tout Cannes samedi, même s'il ne fait pas partie du festival.
Le film, qui a été présenté dans un cinéma de quartier, s'inspire du scandale qui a fait chuter il y a trois ans presque jour pour jour le patron du Fonds monétaire international qui était à l'époque le favori dans les sondages pour l'élection présidentielle française de 2012.
Jusqu'ici, Dominique Strauss-Kahn ne s'est pas exprimé à propos du film. Par le passé, il a été prompt à assigner en diffamation l'écrivain français Régis Jauffret et les éditions du Seuil pour un roman qui met en scène le dirigeant d'une institution internationale accusé de viol.
Même s'il colle énormément à l'affaire DSK, le film prévient au début qu'il s'agit d'une version fictionnalisée.
« C'est une aventure unique parce que tirée d'un fait divers que tout le monde a lu. » — Gérard Depardieu
Le film d'Abel Ferrara met en vedette Gérard Depardieu et Jacqueline Bisset. Il ne sera disponible pour le public que sur Internet.
L'« enlaceur » persona non grata
Par ailleurs, Vitalii Sediuk, le journaliste ukrainien qui s'est jeté à terre vendredi sur le tapis rouge pour enlacer quelques secondes les chevilles de la star américaine America Ferrara, a été remis en liberté mais son accréditation a été annulée. Une enquête a été ouverte contre l'homme coutumier du fait, qui a déjà à son tableau de chasse Will Smith, Madonna, la chanteuse Adèle et Leonardo DiCaprio.
En grande première
Saint Laurent, le long-métrage sur la vie du célèbre couturier français Yves Saint-Laurent, vu par Bertrand Bonello, a été dévoilé samedi. Le réalisateur a voulu montrer ce que « cela coûtait au couturier d'être Saint Laurent tous les jours ». Le long métrage de deux heures et demie se penche sur les relations sans lendemain du couturier et sa consommation de drogue, ainsi que sur sa relation érotique avec Jacques de Bascher, qui a succombé au sida en 1983.
La critique était très partagée à la sortie de la projection. Bertrand Bonello a concentré son scénario sur une dizaine d'années (1967-1976) la « décennie la plus riche, la plus intéressante en terme de mode, de vie ». L'histoire de l'artiste torturé, créateur de génie est portée par Gaspard Ulliel.
Campion faite officier
La présidente du jury du Festival de Cannes, la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion, a été faite officier des Arts et Lettres par la ministre de la Culture française. Saluant la première femme à avoir décroché la Palme d'or en 1993, Aurélie Filippetti a rendu hommage à la « grande artiste qui place la dimension esthétique au coeur de son oeuvre, avec un regard sur les femmes toujours lucide, courageux et exigeant ».
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