Le producteur de La guerre des tuques et de La grenouille et la baleine, notamment, estime que le traitement réservé au Festival des films du monde de Montréal (FFM) est « inacceptable ».
En entrevue à l'occasion de la campagne de promotion du 24e Conte pour tous, La gang des hors-la-loi, Rock Demers a défendu sans réserve les administrateurs du FFM, Serge Losique et Danièle Cauchard.
« Pour moi, c'est inacceptable qu'on annonce que le financement n'est pas renouvelé deux mois avant l'événement. Qu'on reproche ce qu'on voudra aux dirigeants du FFM, c'est un événement d'une portée internationale indéniable, Il y a des films et des délégations qui sont confirmés, des gens qui ont acheté leurs billets d'avion du Japon, de la Chine, de l'Iran, de l'Europe pour venir à Montréal. On peut discuter de tout, mais ça, ce n'est pas professionnel. »
« Pour moi, [la disparition du FFM] est une perte culturelle importante. » — Rock Demers
Celui qui a fondé Les Productions La Fête en 1980 estime même que le FFM demeure encore aujourd'hui le festival de films le plus important au pays, devant le TIFF de Toronto.
« Je pense que [le FFM] est essentiel. Pour moi, il est le plus important festival de films au Canada. Toronto, c'est 40 à 50 longs métrages américains par année dans un pays où 98 % du temps/écran est occupé par du cinéma américain. Il y a des films européens, asiatiques et africains, mais une fois le festival terminé, ça ne change absolument rien dans la programmation des salles de cinéma et dans la vente des DVD. Tandis que beaucoup des films qu'on voit à Montréal, on les retrouve pendant l'année dans les salles de cinéma. Toronto est éblouissant, mais pour la culture cinématographique, le FFM est beaucoup plus important. »
Rappelons qu'au début du mois de juin, Téléfilm Canada, la SODEC et la Ville de Montréal ont retiré leurs subventions au festival, pour un montant total de 680 000 $. De nombreux distributeurs indépendants québécois ont également décidé de ne pas soumettre leurs films au FFM cette année en raison de l'incertitude entourant l'événement.
Danièle Cauchard, directrice générale du festival, a tiré à boulets rouges sur la présidente de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC), Monique Simard, dans une lettre publiée dans La Presse. Le fondateur du FFM, Serge Losique, a également demandé un processus de médiation, qui a été rejeté par la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Hélène David.
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Cinéma - Rock Demers se porte à la défense du FFM, qu'il juge «essentiel»
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