Des visages connus, d'autres un peu moins. Certains en personne, d'autres par écrit. Ils étaient près d'une dizaine d'artistes jeudi matin à appuyer la Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec (GMMQ).
L'objectif? Convaincre les quelque 3300 membres de voter « Oui » pour se désaffilier de sa tête dirigeante, le syndicat de l'American Federation of Musicians (AFM). Une proposition appuyée par Louis-Jean Cormier, Martin Léon, Daniel Lavoie et Jérôme Minière, notamment.
Pour l'auteur-compositeur-interprète Louis-Jean Cormier, les musiciens québécois perdent beaucoup de contrats en ayant à se plier aux exigences posées par l'AFM.
« Monsieur, madame tout le monde ne se doute pas que des projets de musique de film, de publicité, de jeux vidéo ne voient pas le jour. La majorité de la musique symphonique se fait à Prague. » — Louis-Jean Cormier, auteur-compositeur-interprète
À l'AFM, on doute qu'une désaffiliation soit la solution pour développer ce secteur d'activité au Québec. « Les orchestres de Bratislava et de Prague sont subventionnés et les artistes n'ont pas de compensation financière. C'est comme vouloir faire concurrence à l'industrie textile du Sri Lanka », explique le vice-président de l'AFM, Alan Willaert.
Le reportage de Pasquale Harrison-Julien
Plus d'autonomie
La Guilde réclamait plus d'indépendance de la part de l'AFM, voire un statut d'autonomie, pour mieux répondre aux besoins du marché québécois. Les négociations ont échoué.
Le guitariste et président de la GMMQ, Luc Fortin, affirme aussi que la cotisation des membres au syndicat américain de 325 000 $ coûte tout simplement trop cher.
« Notre affiliation nous coûte tellement cher, qu'elle nous empêche de rendre des services adéquats à nos membres », dit M. Fortin
Des inquiétudes
Au Québec, seule la Guilde est autorisée à négocier les conventions collectives avec les employeurs. Toutefois, l'American Federation of Musicians joue un rôle crucial, notamment sur la mobilité de ses membres partout en Amérique du Nord.
Des membres se sont aussi montrés inquiétés par ce qu'il adviendra de leur fonds de pension en cas de désaffiliation.
« On a l'assurance des autorités, dont la Régie des rentes, qu'on pourra continuer à cotiser, la caisse de retraite n'est pas la propriété de l'AFM », assure Luc Fortin.
La suite des choses
Les membres pourront commencer à s'exprimer le 2 juin par voie électronique ou par courrier. Les résultats du référendum devraient être connus 10 jours plus tard. Si une majorité décide de se désaffilier, le conseil d'administration de la Guilde entreprendra des discussions pour quitter le bateau de son syndicat nord-américain.
Mais l'AFM les met bien en garde, car la procédure ne respecte pas les normes fixées elles-mêmes par la Guilde qui prévoit l'organisation d'un vote en assemblée générale après le référendum, et l'obtention de l'appui des deux tiers des personnes.
« Si une telle situation devait se produire, nous pensons mettre la Guilde sous tutelle. » — Alan Willaert, vice-président de l'AFM
Un texte de Pasquale Harrison-Julien
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