Le reportage de Tanya Lapointe
Le nouveau film de Denys Arcand, Le règne de la beauté, n'a pas été retenu au Festival de Cannes, mais il a eu droit à une première digne de ce nom lundi soir.
Il y a longtemps que le tapis rouge d'un film québécois avait suscité autant d'intérêt. Au lendemain de cette première médiatique, où le film a été a été reçu poliment, le réalisateur et les principaux acteurs du film ont rencontré la presse à Montréal.
Tourné dans la région de Charlevoix, Le règne de la beauté porte bien son nom, avec son style très léché et sa facture visuelle irréprochable. Certains reprocheront toutefois au film son manque de profondeur.
En conférence de presse, Denys Arcand a expliqué s'être laissé charmer par la beauté des paysages de cette région, où il n'avait pas prévu de tourner au départ.
Il s'agit d'un film plus contemplatif. Contrairement au Déclin de l'empire américain ou à Jésus de Montréal, qui décortiquaient et critiquaient la société, celui-ci est moins bavard et moins mordant.
« Ils [les personnages] ont pour les uns et les autres des secrets. Il y a des choses qu'ils ne disent pas entièrement, parce que s'ils se mettaient à se parler, il y aurait une pschothérapie terrible et ils ne se reverraient plus jamais », explique Denys Arcand.
Hommage à la beauté
Le règne de la beauté raconte l'histoire de Luc Sauvageau, un architecte qui vit, en apparence, le parfait bonheur. Mais la rencontre d'une femme dont il va tomber amoureux l'oblige à se remettre en question. Le comédien Éric Bruneau joue le personnage principal.
« [Le personnage principal est un architecte]. Et les architectes, ils ont un grand besoin d'esthétisme, si je peux dire, explique le comédien. Puis, [il y a] les lieux où on a tourné, dans Charlevoix, à Paris... La beauté est omniprésente dans le film à Denys, dans le regard qu'il a décidé de poser sur la nature, sur le Québec, en fait. Donc, je pense que c'est un hommage à ça. »
Le grand public pourra se faire sa propre idée à partir du 15 mai, date de sortie du film partout au Québec.
D'après les informations de de Tanya Lapointe et Dominic Brassard
Le règne de la beauté
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Cinéma - Denys Arcand s'offre un film moins bavard et plus contemplatif
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