Le reportage de Tanya Lapointe, suivi d'une entrevue avec la présidente de la SODEC, Monique Simard
Au cinéma, la lucrative saison estivale commence au mois de mai. Du nouveau film de Denys Arcand au plus récent Spiderman, les choix seront variés. Le cinéma québécois tentera encore une fois de se tailler une place parmi les superproductions.
C'est à compter du du week-end prochain que les distributeurs présenteront leurs gros cannons qui ont le potentiel de rester à l'affiche une bonne partie de l'été.
De L'extraordinaire Spider-Man 2 à X-Men : jours d'un avenir passé, tourné à Montréal, les superhéros auront la cote encore cet été dans nos salles de cinéma.
Hollywood misera également sur des valeurs sûres : Tom Cruise dans Un jour sans lendemain, Sylvester Stallone dans Les sacrifiés 3 et Angelina Jolie dans Maléfique, une relecture de La belle au bois dormant. Et, pourquoi pas, la vedette de la série Mad men, Jon Hamm, dans un film sur le baseball produit par Disney (Million dollar arm).
La stratégie du cinéma québécois
Mais dans cette imposante offre de films américains, quelle place restera-t-il pour le cinéma québécois?
« C'est sûr qu'on veut toujours être numéro un, mais les semaines où des films comme Spiderman sortent, c'est plus difficile d'espérer l'être, explique Patrick Roy, des Films Séville. On peut toutefois faire de la contre-programmation. Et même si l'on n'est pas numéro un aux guichets, on peut générer des recettes importantes. »
C'est pourquoi les dates de sortie des films québécois sont souvent annoncées tardivement, afin de ne pas subir la concurrence d'une grosse pointure américaine.
Aucune date de sortie n'a d'ailleurs encore été choisie pour 1987. Cette comédie de Ricardo Trogi, la suite de 1981, arrivera en salle quelque part au mois d'août.
« S'il y a, par exemple, une comédie américaine qui sort une semaine où l'on veut sortir une comédie québécoise qui s'adresse au même public, on va déplacer la date [de sortie de celle-ci] » — Patrick Roy, Les Films Séville
Le premier week-end, la clé
« Le vendredi, je sais ce que le film va faire pendant le week-end. C'est mathématique », indique Christian Larouche, président et fondateur de Christal Films.
« Il faut vraiment amener le plus de monde le premier week-end, et après, c'est le bouche-à-oreille qui va faire son chemin. Si l'on n'est pas capables de le faire le premier week-end, le film va mourir au bout de deux semaines, trois semaines. C'est cruel. »
Après des années plus difficiles où le cinéma québécois a vu sa part de marché diminuer au Québec, Patrick Roy est, de son côté, optimiste à l'aube de l'importante saison estivale en cinéma.
« Je pense que le vent a tourné. Et avec la qualité des films qu'on a cette année, je crois que ça va continuer de bien aller. »
En salle prochainement :
Le règne de la beauté (15 mai)
1987 (août 2014)
L'extraordinaire Spider-Man 2 (2 mai)
X-Men : jours d'un avenir passé (23 mai) (en anglais)
Maléfique (30 mai)
Avec les informations de Tanya Lapointe
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